La condamnation d’André Santini pour injure publique confirmée en appel (20 minutes avec AFP)

mai 30, 2013 dans Revue de presse

La condamnation d’André Santini à 2.000 euros d’amende pour injure publique envers une élue EELV a été confirmée ce jeudi par la cour d’appel de Versailles (Yvelines), a-t-on appris auprès des deux parties.

Le député-maire (UDI) d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) et ex-ministre devra verser un euro de dommages et intérêts à Lucile Schmid, conseillère municipale d’opposition Europe-Ecologie Les Verts dans la commune voisine de Vanves, ainsi que 1.000 euros au titre des frais d’avocat.

«Elle est complètement givrée»

Le tribunal correctionnel de Nanterre avait déjà condamné en première instance M. Santini pour ces faits, en juin 2012. Ils remontaient au 7 mars 2011, lors d’une réunion publique en marge des élections cantonales, à Vanves.

«Elle est complètement givrée», avait affirmé l’ex-ministre à propos de Lucile Schmid. Evoquant la candidature de cette dernière aux cantonales sur l’une des deux circonscriptions d’Issy, il avait ajouté en parlant de sa commune: «Je ne savais pas que l’on était devenu une décharge.»

Lucile Schmid avait ensuite été candidate face à André Santini lors des législatives de juin 2012, remportées par ce dernier.

«On hésite sur un pourvoi en cassation»

«Cette confirmation me semble logique», a estimé Lucile Schmid à l’AFP, faisant part de sa satisfaction. «L’appel (d’André Santini) remettait en cause les faits, il était important» que la justice «reconnaisse l’injure», a-t-elle ajouté.

«Il y a bien en France des garde-fous à l’impunité dont se sentent pourvus certains élus», a estimé Serge Brière responsable de la section EELV d’Issy-les-Moulineaux, dans un communiqué.

«On hésite sur un pourvoi en cassation», a indiqué Me Grégoire Lafarge, conseil d’André Santini. «On regrette que des propos prononcés dans un meeting, dans un contexte de vivacité» donnent lieu «à une saisie de la justice», a ajouté l’avocat.

Avec AFP