La condamnation d’André Santini pour injure publique confirmée en appel (20 minutes avec AFP)

La condamnation d’André Santini à 2.000 euros d’amende pour injure publique envers une élue EELV a été confirmée ce jeudi par la cour d’appel de Versailles (Yvelines), a-t-on appris auprès des deux parties.

Le député-maire (UDI) d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) et ex-ministre devra verser un euro de dommages et intérêts à Lucile Schmid, conseillère municipale d’opposition Europe-Ecologie Les Verts dans la commune voisine de Vanves, ainsi que 1.000 euros au titre des frais d’avocat.

«Elle est complètement givrée»

Le tribunal correctionnel de Nanterre avait déjà condamné en première instance M. Santini pour ces faits, en juin 2012. Ils remontaient au 7 mars 2011, lors d’une réunion publique en marge des élections cantonales, à Vanves.

«Elle est complètement givrée», avait affirmé l’ex-ministre à propos de Lucile Schmid. Evoquant la candidature de cette dernière aux cantonales sur l’une des deux circonscriptions d’Issy, il avait ajouté en parlant de sa commune: «Je ne savais pas que l’on était devenu une décharge.»

Lucile Schmid avait ensuite été candidate face à André Santini lors des législatives de juin 2012, remportées par ce dernier.

«On hésite sur un pourvoi en cassation»

«Cette confirmation me semble logique», a estimé Lucile Schmid à l’AFP, faisant part de sa satisfaction. «L’appel (d’André Santini) remettait en cause les faits, il était important» que la justice «reconnaisse l’injure», a-t-elle ajouté.

«Il y a bien en France des garde-fous à l’impunité dont se sentent pourvus certains élus», a estimé le responsable de la section EELV d’Issy-les-Moulineaux, dans un communiqué.

«On hésite sur un pourvoi en cassation», a indiqué Me Grégoire Lafarge, conseil d’André Santini. «On regrette que des propos prononcés dans un meeting, dans un contexte de vivacité» donnent lieu «à une saisie de la justice», a ajouté l’avocat.

Avec AFP

Débat sur le mariage pour tous à Issy-les-Moulineaux : EELV en appelle à l’apaisement

Six maires adjoints d’Issy-les-Moulineaux, dont le Premier adjoint, l’UMP Paul Subrini, ont signé l’appel des maires du « Collectif des maires pour l’enfance ». Ce collectif demande le retrait de la loi, adoptée après six mois de débat parlementaire et dans la population.

Dans un contexte local violent, marqué par deux dégradations successives des locaux du PS local, tapissé pour l’occasion de tags et autocollants à caractère homophobe, la position de ces adjoints est une erreur politique.

De plus, alors que le Ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a appelé les français à l’apaisement et envisagerait même d’interdire le « Printemps français », relancer ce débat au lieu de se recentrer sur les vrais sujets qui intéressent les isséens (cadre de vie, circulations et aménagement, petite enfance, urbanisme, fracture numérique, …) ne nous semble absolument pas opportun.

Les écologistes d’Issy-les-Moulineaux condamnent donc fermement l’attitude de tous les militants UMP anti-mariage mobilisés sur la ville, parmi lesquels :

  • Edith Letournel, Seizième adjoint au maire ;
  • Gérard Martin, Huitième adjoint au maire ;
  • Joëlle Sueur, Quinzième adjoint au maire ;
  • Martine Vessiere, Dixième adjoint au maire ;
  • Jean-Marc Szmaragd, Maire adjoint en charge des finances ;
  • Paul Subrini, Premier adjoint au maire.