Injure publique : André Santini de retour au tribunal (Le Parisien)

décembre 29, 2013 dans Revue de presse

Issy-les-Moulineaux. Il est de nouveau poursuivi pour injures publiques

André Santini de retour au tribunal

Le langage parfois fleuri du maire d’Issy-les-Moulineaux, André Santini (UDI), va une nouvelle fois le mener à la barre d’un tribunal. Il vient de recevoir, en cette fin d’année, une citation à comparaître pour injures publiques, proférées à l’encontre de Serge Brière, responsable local d’Europe Ecologie-les Verts (EELV).

Les faits remonteraient à octobre dernier. « Nous étions à une terrasse de café avec trois autres militants du parti, raconte Serge Brière. Après être allé à la rencontre d’habitants, le maire s’est approché, nous a salués, avant de demander qui était M. Brière. J’ai répondu que c’était moi, il m’a alors agressé verbalement et conseillé de me méfier, parce qu’il avait, à la mairie, un dossier qui grossissait. » André Santini aurait ensuite, toujours d’après Serge Brière, déclaré aux autres personnes qu’il « n’aimait pas les petits cons ».

« Cette action en justice n’a rien à voir avec les municipales, insiste l’écologiste, puisqu’elle ne sera pas jugée avant mars. Et si André Santini avait prononcé ces paroles lors d’un dîner, c’eût été charmant. Mais en public, à une terrasse de café, c’est incorrect. D’autant plus que sa manière de traiter ses adversaires sous-entend qu’on n’a pas le droit de faire de la politique dans cette ville et pose des questions de démocratie. » La date du procès sera fixée en février prochain.

Déjà deux condamnations

Le maire d’Issy-les-Moulineaux, qui n’a pas souhaité faire de commentaires, a déjà été condamné deux fois pour des faits similaires.

En mars 2012, d’abord, pour avoir affublé, lors d’un conseil municipal, l’élu socialiste Joseph Dion, de « misérable » et « minable ». En mai dernier, c’est contre Lucile Schmid, conseillère municipale de Vanves (EELV) qu’il perd, devant la cour d’appel de Versailles. Il est contraint à verser 1 € de dommages et intérêts et 1000 € de frais d’avocat pour l’avoir qualifiée notamment de « complètement givrée », dans une réunion publique, lors de la campagne pour les cantonales.

J. Va.

(Paru dans Le Parisien Hauts-de-Seine en pied de une, édition du 28 décembre 2013)

Déménagement de l’Ifremer : une décision « cohérente » pour les écologistes isséens

décembre 16, 2013 dans Votre ville

Pour la section isséenne d’EELV, le déménagement de l’Ifremer d’Issy-les-Moulineaux à Brest est une décision cohérente qui va dans le sens d’une décentralisation de la France, que nous appelons de nos vœux. S’obstiner, comme certains syndicats, à y voir une perte de prestige relève du jacobinisme. De surcroît, les bureaux de ce site, plutôt récents et très accessibles en transports, pourront rapidement accueillir une nouvelle entreprise dans la ville. Le papier ci-dessous traite de l’annonce de ce déménagement.

Le site abritant l’Ifremer à Issy-les-Moulineaux. / photo LP / PA.

Issy-les-moulineaux. Le déménagement a été annoncé vendredi par Jean-Marc Ayrault
Colère autour du départ de l’Ifremer

Avis de tempête… Le déménagement annoncé du siège de l’Ifremer, l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer, qui devrait quitter Issy-les-Moulineaux pour Brest (Finistère), fait déjà souffler un vent de colère. La décision a été présentée vendredi à Rennes par le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, lors de la signature du Pacte d’avenir pour la Bretagne, qui a pris soin d’assurer que « bien sûr, les personnels seront associés » au déménagement. Pas sûr que cela suffise à les convaincre.

A Issy-les-Moulineaux, week-end oblige, les bureaux du 155 de la rue Jean-Jacques-Rousseau où sont employés une centaine de personnes dans les directions scientifiques, des finances, juridique ou de communication, ne sont pas encore entrés en ébullition. Mais dès l’annonce du Premier ministre, les syndicats ont réagi. Vent debout contre une mesure prise « sans concertation » l’intersyndicale CGT-CFDT de l’Ifremer a aussitôt dénoncé une « décision stratégiquement aberrante, économiquement inefficace et socialement scandaleuse ». Les syndicats s’inquiètent notamment des conséquences d’une mesure « qui va entraîner des pertes d’emplois pour les salariés qui ne pourront pas quitter la région parisienne ou pour les conjoints qui suivront ».

En revanche, l’annonce n’inquiète pas vraiment la municipalité d’Issy, qui n’a pas souhaité réagir. Il est vrai que l’Ifremer, institution de l’Etat, ne paye pas de contribution économique territoriale (CET), l’ex-taxe professionnelle. Dans les rangs de l’opposition, les Verts ont salué une mesure « cohérente », sans véritables conséquences pour la ville : « Les bureaux sont récents, sur un site intéressant, relié par le RER et le tram, il n’y aura aucun problème pour faire venir une autre entreprise », défend Serge Brière, le responsable des Verts locaux. Seule voix à s’élever pour l’instant contre le déménagement, Lysiane Alezard, candidate Front de gauche aux municipales, qui déplore les risques de casse sociale. Pour l’opposante, « la ville accueille énormément de sièges sociaux, mais sans créer les conditions pour les garder, Là, c’est l’Ifremer qui s’en va, mais Hewlett-Packard aussi n’est resté que quelques années, et Orange va être délocalisé en 2016… »

Paru dans Le Parisien Hauts-de-Seine, édition du 16 décembre 2013.